La troisième phase des pôles de compétitivité

Le ministre du redressement productif, la ministre de l’égalité des territoires et du logement et la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche ont présenté une communication relative à la troisième phase des pôles de compétitivité.

Le Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi a placé l’innovation et la montée en gamme des entreprises au cœur de la stratégie du Gouvernement pour le redressement du pays ; il annonce une nouvelle phase de développement pour les pôles de compétitivité, qui devront mieux intégrer l’objectif de mettre sur le marché et de diffuser les produits ou services innovants issus de leur activité.

Acteurs majeurs du dispositif d’innovation français, présents dans un grand nombre de secteurs économiques, les pôles de compétitivité sont des associations qui réunissent localement des entreprises innovantes de toute taille et des acteurs de la formation et de la recherche, autour de projets collaboratifs, en s’appuyant sur les atouts et les savoir-faire présents dans les territoires.

L’ambition nouvelle des pôles est de se tourner davantage vers les débouchés économiques et l’emploi pour mieux participer à la structuration des filières industrielles et se mobiliser pour la réindustrialisation. Les pôles doivent accompagner plus efficacement les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) innovantes depuis la recherche et développement jusqu’à la commercialisation de leurs produits, en s’appuyant sur une gouvernance renouvelée associant l’Etat, les régions et les métropoles. Ils participeront ainsi au renforcement des territoires en cohérence avec les stratégies régionales de développement économique.

Chaque pôle présentera au nouveau Conseil national de l’industrie ses objectifs technologiques et d’innovation ainsi que ses marchés-cibles dans un projet comprenant des objectifs quantifiés et collectifs dont le suivi sera renforcé et les retombées économiques évaluées. Ils développeront des liens étroits avec les acteurs du transfert et de l’innovation, dont les plateformes de recherche technologique, et permettront aux entreprises d’accélérer leur croissance par l’innovation.

L’accompagnement des PME sera renforcé dans quatre domaines principaux en lien avec les régions : l’accès au financement (capital investissement), l’internationalisation, l’accès aux compétences et le conseil. Ces services seront mis en œuvre en s’appuyant sur les acteurs de chaque territoire, en particulier la Banque publique d’investissement.

Les pôles de compétitivité renforceront les relations entre les PME, les ETI et les grands groupes, et porteront une attention particulière aux achats, à la sous-traitance, à la mise sur le marché et à l’accompagnement à l’export. Ils veilleront à une implication plus forte des acteurs de la formation, pour mieux mettre en cohérence l’offre de formation avec les besoins des entreprises sur leur territoire.

Les pôles les plus stratégiques, une vingtaine au maximum, permettront à la France de se positionner à l’échelle internationale sur des secteurs de pointe où le savoir-faire français est reconnu. Ils participeront activement à l’attractivité du pays et seront mis en avant par nos outils de diplomatie économique.

Enfin, les investissements d’avenir seront mobilisés dès 2013 pour soutenir l’industrialisation des projets des pôles.

Les objectifs seront fixés dans un contrat de performance individualisé en fonction des ambitions et du potentiel de chaque pôle sur les six prochaines années, qui devrait être signé avant la fin du mois de juin 2013. Un bilan en sera effectué à mi-parcours.